10 octobre 2024
Journées du patrimoine culturel immatériel : les pratiques culinaires et alimentaires
Débats sur les pratiques culinaires et alimentaires à l’Inalco
Les 2 et 3 octobre 2024 l’Inalco (l’Institut national des langues et civilisations orientales) consacre la deuxième édition de ses « Journées du patrimoine culturel immatériel » aux pratiques culinaires et alimentaires. A travers un programme de conférences, de tables-rondes, de projections de documentaires et de spectacles, ces journées visent à présenter au public la diversité des pratiques culturelles.
Depuis 2010, l’Unesco considère les habitudes alimentaires et culinaires comme faisant partie du « patrimoine culturel immatériel », d’où le thème de ces deux jours. Si la France est la première inscrite avec son « repas gastronomique », d’autres pays suivront, comme le Japon, la Grèce, l’Italie, le Kenya, le Sénégal ou encore le Pérou et le Liban. Aujourd’hui, les patrimoines culinaires et alimentaires de 18 pays et de 5 régions sont inscrits à l’Unesco.
Lors de cet évènement, j’ai participé ( le 2 octobre) à la table ronde consacrée à l’histoire et aux traditions. Mon propos s’intitulait « tradition et évolution des recettes dans les livres de cuisine en France ». Alexis Markovitch évoqua « le washoku : une « tradition » moderne », et Emmanuelle Cronier présenta « le banh mi. Un incontournable de la cuisine de rue vietnamienne hérité des Français ». Nos trois discours ont parfaitement montré l’importance culturelle des pratiques culinaires et alimentaires dans l’histoire.
Voici la présentation de la table ronde, comme elle apparaît dans le programme :
« Cuisiner et manger sont des pratiques en constante évolution dans les sociétés humaines. Les échanges humains, la circulation des savoirs, les échanges matériels et l’implantation de nouvelles denrées conduisent à l’établissement de nouvelles pratiques qui se répartissent dans le paysage culturel et social. Les pratiques culinaires et alimentaires sont ainsi de bons indicateurs en ce qui concerne les changements de mœurs, les représentations sociales et culturelles, les liens humains à différents niveaux ou encore les constructions culturelles des goûts et des identités. Les recettes de cuisine, les publicités, la littérature, la presse ou encore les représentations iconographiques constituent la base d’une documentation importante dans différentes aires culturelles qui permet aux historiens de questionner des processus de société liés à l’alimentation et à la cuisine. Lors de cette table ronde nos intervenants reviendront sur la notion de « tradition » afin de la remettre en question d’un point de vue historique à travers différents exemples d’évolutions culinaires et alimentaires. »
Par patrickrambourg le 10 octobre, 2024 dans 1-Billet, 2-Mon actualité, 8-Divers, Conférences
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